J’ai rédigé plusieurs centaines de rapports d’expertises mais l’essentiel de mon activité s’est concentré sur les grands projets autoroutiers puis ferroviaires (avec l’arrivée des tracés TGV) le plus souvent en phases préliminaires et APS pour prévenir la traversée de zones à risques : glissements, effondrements de toute origine, sols compressibles etc. A l’époque, nul ne connaissait la liste exacte des dangers pouvant être causés par les impacts de travaux mal évalués dans le paysage géologique.
En vue d’obtenir des résultats de plus en plus infaillibles (en Génie Civil le droit à l’erreur n’existe pas), j’ai été obligé de me spécialiser très vite dans l’étude du Quaternaire via la géomorphologie, toute catastrophe ancienne laissant dans le paysage une trace indélébile qu’il convenait d’estimer en terme de risque à éviter pour un projet donné.
C’est ainsi que j’ai été retenu par le CETE d’Aix pour implanter le viaduc de Millau parmi 19 solutions envisageables.
Toujours expert et consultant après ma retraite, j’ai été appelé pour étudier par exemple en 2020 trois pylônes du grand téléphérique de Toulouse-Rangueil. En 2021, je participe actuellement au moyen d’encastrer une usine de traitement des eaux qui, par erreur, a été implantée au centre d’un paléo-glissement.