• 7- Recherches d’autres solutions substitutives géologiques pouvant expliquer le creusement de la cuvette :

     

    Comme il est écrit sur l’extrait de la carte géologique de Lézignan (cité au début du chapitre 7-1), le sous-sol ne se prête pas à d’autres solutions pour expliquer un creusement aussi profond et aussi vaste. En effet, l’Eocène totalement inapte par lui-même à se prêter à des effondrements reposerait à une profondeur mal connue directement sur le socle hercynien.

     

    Cette assertion est confirmée par la coupe géologique synthétique du Minervois figurée au bas de la carte de Carcassonne à 1/50 000.

     

    Or l’origine éolienne étant à écarter définitivement, la géologie aboutit à une impasse, aucune autre origine terrestre n’apparaissant désormais possible. En effet, en l’absence de travaux miniers souterrains impensables, de remontées diapiriques salifères, gypseuses ou d’anhydrites du Trias, a priori absentes entre l’Eocène et le socle primaire, un affaissement gigantesque circulaire de ce type ne pourrait être dès lors attribué qu’à un immense poljé karstique tel celui d’Opoul dans les Corbières au-dessus de l’étang de Salses.

     

    Mais cette hypothèse ne peut être évacuée radicalement sans être examinée plus à fond d’autant que la région a subi la régression messinienne, il y a environ 5 millions d’années à la fin du Miocène. Lors de cette période la Méditerranée s’est quasiment asséchée en entraînant dans sa disparition un abaissement général du profil longitudinal de tous ses émissaires tels que l’Aude et une reprise de la dissolution karstique de tous les calcaires.

     

    Tout près de Marseillette, le gouffre de Cabrespine distant de 17 km du centre de l’étang attire l’attention. Mais au même titre que les commentaires des responsables de la carte géologique, il ne semble pas possible d’incriminer les calcaires dévoniens de ce gouffre (100 m verticaux reconnus), vieux de près de 400 millions d’années, dans l’apparition de la cuvette. Plusieurs raisons à cela:

     

    -la nature ayant horreur du vide, l’effondrement d’un karst d’une ampleur pareille n’aurait pas attendu les temps quasi modernes pour remonter jusqu’en surface. Or, la périphérie du gouffre est même dépourvue de micro-dolines,

     

    -de plus, l’épaisseur cumulée de ces calcaires supposés entièrement dissous est très largement insuffisante pour avoir pu déboucher en surface avec une telle ampleur.

     

    8 : Origine liée à un impacteur (comète) venu de l’espace :

     

    Oser avancer une telle origine est fondé par la feuille géologique de Capendu qui signale la cartographie de deux traces possibles (uniques en France ; symbole C-F) d’astroblèmes tombés sur la commune de Camplong d’Aude, à proximité (8.2 km) de l’étang asséché. En effet, à l’exception du cas célèbre de Rochechouart (mais non comparable à celui de Marseillette par sa géologie et surtout son ancienneté ayant effacé tout indice morphologique exploitable), la France ne semble que depuis peu (février 2023) avoir recensé d’évènement extra-terrestre aussi jeune et aussi bien conservé. Peu fréquent sinon inconnu par ailleurs dans le monde, une extrême prudence est donc de mise avant l’authentification du phénomène surtout s’il s’agit d’une comète.

     

    Les spécialistes en planétologie informés par nos soins et venus sur place (du CEREGE-CNRS d’Aix-en-Provence et du MUSEUM de Toulouse notamment) semblent obéir à une méthodologie de prospection ne mettant pas en avant la morphologie d’une zone impactée pour aider à son identification. C’est surtout les découvertes minérales tels que les cônes de percussion, les pdf, les débris météoriques dits éjectas, les impactites (roches terrestres transformées lors du choc et de la chaleur induite) qui seraient donc généralement les meilleurs marqueurs selon eux pour valider ou invalider les cratères d’impact.

     

    Or dans le cas d’une comète de faible densité, hypothèse à laquelle le site de Marseillette semble se prêter, nul ne semble avoir décrit, d’après les textes passés en revue, de quoi sont constitués ses éjectas (autres que l’eau ou la glace). Par analogie avec les recherches spatiales, on admet qu’il s’agirait de glace « sale » avec de la poussière et des débris rocheux parfois enchâssés ou non dans la masse (cf la comète Tchouriomov-Guérassimenko dite Tchouri).

     

    C’est pourtant mésestimer selon nous les preuves morphologiques apportées par les analystes des cratères de la Lune ou de Mars par exemple.

     

    Nous reproduisons in extenso le fameux extrait de la notice de Capendu précité concernant le figuré C-F en insistant sur l’intuition extraordinaire de l’inventeur :

     

    « C-F. Colluvions et alluvions de fond de vallon. On a groupé, dans cette rubrique, l'ensemble des formations superficielles de remaniement, autres que les éboulis et les formations ci-dessus décrites. Leur dominante est volontiers limoneuse, d'où leur mise en culture générale. Ces colluvions tapissent, sur des espaces souvent vastes, le fond de plaines d'ablation et comprennent, de plus, des glacis d'apports plus ou moins caillouteux, issus des proches versants ("formations de pente" de faible gradient). On a renoncé à tenter d'analyser la logique interne de ces formations, tâche méritant une cartographie particulière par des spécialistes. A noter, pour mémoire, les deux taches du figuré C-F reportées un peu en contrebas, au Sud de la crête de l'Alaric en pleins calcaires thanétiens. Il s'agit de deux cavités subcirculaires, bien distinctes des deux cirques d'érosion à fond rognacien. La plus occidentale contient des brèches de calcaire disjoint. L'hypothèse de dolines est peu convaincante. A la lumière de structures semblables décrites dans le Gard, il n'est pas absurde d'imaginer deux petits astroblèmes jumeaux (diamètre 200 m), dont l'étude reste à faire ».

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    Fig. 30 : Carte géologique de Capendu localisant (flèches bleues) les deux astroblèmes proches de Camplong d’Aude avec le figuré C-F.

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    Fig. 31 : vue aérienne des impacts présumés.

     

    Comme on l’a vu, aucune solution d’origine terrestre n’est envisageable à moins de procéder à une refonte et à une révision géologiques totales des formations situées en profondeur. En effet, à moins d’une concentration a priori inenvisageable d’évaporites ou de calcaires étalés sur de grandes épaisseurs, aucune autre explication n’est facilement acceptable. Seule une solution faisant appel à l’impact d’un objet fragmenté venu de l’espace semble alors possible malgré sa rareté sur Terre et des caractéristiques spécifiques inédites, chaque impacteur présentant des propriétés intrinsèques très variables : nature de ses composants, densité, vitesse, angle de la trajectoire, nature des sols ou roches terrestres percutés, etc.

    La recherche de sites, offrant un certain « air de famille » dans la distribution des cratères avec ceux de cet article, a conduit à retenir l’astroblème de Henbury en Australie. C’est pourtant une météorite fragmentée qui en serait la cause ce qui semble désormais douteux voire impossible à Marseillette d’après les spécialistes.

     

    9- Comparaisons avec les cratères de Henbury ( d’après Wikipedia) :

     

    Ils constituent un groupe de 13 cratères météoritiques situé dans les Territoires du Nord en Australie.

    La zone est une aire protégée, appelée « Henbury Meteorites Conservation Reserve ». Les cratères sont les traces d'impacts qui ont eu lieu dans une zone habitée, ce qui est assez rare. Le site est situé à 175 km au sud-ouest d'Alice Springs et à 13 km de Henbury. Le plus grand fait 180 m de diamètre et 15 m de profondeur3, et les impacts datent de 4 200 ± 1 900 ans.

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    Fig. 32 : vue des trois cratères groupés principaux à fond plat sur toute leur surface, différence essentielle avec Marseillette. L’allure pseudo-volcanique est ici aussi assez frappante.

     

    lignes de crête du type C2 séparent les pentes escarpées plongeant vers les cuvettes, des pentes douces descendant vers le terrain périphérique (C1).

     

    Les creux sont séparés les uns des autres par des crêtes nettement surélevées par rapport au sol originel. Les deux impacts de gauche pourraient être assimilés à la plaine asséchée de Laure-Minervois En arrière-plan vue d’un impact « satellite » secondaire.

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    Fig. 33 : Autre vue aérienne montrant cinq cratères supplémentaires.

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    Fig. 34 : Vue générale des 3 cratères majeurs groupés et des 10 autres dispersés vers le sud-ouest. L’ensemble est cerné par un réseau hydrographique périphérique recoupé au sud par un col comme à Marseillette.

     

    Ces impacts sont très jeunes donc bien conservés. Le 6 et le 7b sont séparés par une crête continue résultant sans doute d’une fragmentation finale du bolide que l’on peut rapprocher de la crête décapitée et discontinue des collines de St Frichoux. Les 10 autres impacts confirment cette fragmentation sans doute opérée dans la basse atmosphère et sont à rapprocher des nombreux creux ovoïdes, partiellement étudiés, qui s’échelonnent de Marseillette à Montady (vers Béziers) et surtout vers le sud vers Camplong et même au-delà vers les Pyrénées En effet, dans tous ces exemples l’origine éolienne semble par leur morphologie plus que douteuse, beaucoup de ces dépressions étant par exemple actuellement sous la nappe phréatique. En revanche, à la différence de Marseillette, le risque de présence de roches solubles en profondeur rend leur authentification pour l’instant non garantie tout au moins sans sondages.

     

    En conclusion, Henbury montre sans ambiguïté que le même météore peut se fragmenter plus ou moins loin du sol en offrant des impacts coalescents séparés par des lignes de crête et des impacts plus lointains vaguement alignés dans la zone généralement dévolue aux éjectas (et sans doute opposés à la trajectoire). En ce sens et par sa jeunesse, il présente d’intéressantes affinités avec Marseillette.

     

    10- Conséquences quasi immédiates d’un impact météorique sur la Terre:

     

    Un article très intéressant de Mrs. Salomon- Audy évoque l’arrivée d’eaux diluviennes suivant de peu la percussion météoritique. Dans le cas d’une comète, certains marqueurs similaires devraient se retrouvent ici malgré les différences entre les deux types d’impacteurs. L’abondance de l’eau libérée, sa puissance de frappe et peut-être sa température seraient à l’origine par exemple :

     

    - des grands glissements de terrains affectant le nord-est de la cuvette-cratère,

     

    -d’une érosion régressive de quelques ruisseaux serpentant dans ces éboulis pour finir par capturer sur les plateaux des ruisseaux aux thalwegs plus anciens etc….

     

    « Le matériel des bordures glisse en couverture, formant des replats... La vapeur incandescente provoque d’énormes tempêtes provoquant de véritables déluges de précipitations de telle sorte que le cratère est rapidement rempli... Enfin vient le stade des transformations du site (après 2 s). Après la formation du cratère d’impact, il se produit un certain retour à l’équilibre mais avec des répercussions sur les environs du cratère. L’aire comprimée sous le centre du nouveau cratère rebondit de façon plus ou moins élastique comme si elle était soulagée d’une très forte pression et forme une bordure en anneau et une élévation. Des pluies diluviennes engendrent des glissements de terrain dans le cratère, des phénomènes d’érosion sur les remparts et le dôme central (peu consolidé), la formation d’un lac qui laissera des traces sous forme de replats et de sédiments lacustres. Les érosions ultérieures effacent pratiquement toute trace topographique du cratère.

     

     

    1) Cet extrait se rapporte à des chutes de météorites très anciennes pour la plupart (plusieurs millions d’années).

    Il est bien évident que dans le cas de comètes de plus faible densité, le déluge décrit doit être fortement amplifié par l’apport de glace. La plupart des auteurs admettent que le fond de la cuvette impacté par une comète est le même que celui d’une météorite et présente aussi un diamètre très approximatif supposé 20 fois plus petit. Dans le cas présent, même en limitant à 8 kms les traces au sol de l’aire « bombardée », le bolide devait présenter un diamètre de 350 à 400 m.

     

    Remarque : d’après la loi E=1/2. m.v2 où E correspond à l’énergie cinétique libérée, m à la masse et v à la vitesse du météore, on pourrait penser qu’à volume égal une comète de plus faible densité soit moins »percutante ». Or d’après la plupart des auteurs, ce ne serait pas le cas car les comètes seraient nettement plus rapides ce qui compenserait largement le déficit de masse, v étant au carré.

     

    2) L’article ci-dessus met aussi l’accent sur la production quasi simultanée après l’onde de choc de nombreux glissements de terrain à replats fréquents.

    Leur présence est effectivement remarquable à Marseillette à la fois par leur continuité (15 kms d’un seul tenant par exemple au nord-est de I1-2) et leur épaisseur (sans doute plus de 30 m en de nombreux endroits). De plus, ils présentent une désorganisation chaotique totale, étonnante de fraîcheur. Les versants affectés où cohabitent ravins, replats, escarpements, bad-lands etc…peu érodés sont d’allure si récente qu’il est possible sinon certain que certaines zones n’aient pas encore atteint le stade de paléo-glissements s.s.

     

     

    11-Listage des aberrations détectées après repérage des anomalies morphologiques spécifiques au site :

     

    Cette liste n’est pas exhaustive, les zones boisées les plus affectées réservant à l’évidence beaucoup d’autres surprises à venir.

    En l’absence d’impacteurs cométaires connus sur Terre donc décrits à ce jour, force est de se rabattre sur le phénomène qui s’en rapproche le plus à savoir l’impact météoritique d’où le cas de Henbury.

    Les deux auteurs montrent certes des différences entre les deux types d’impacts mais aussi des aspects semblables rencontrés ici.

     

    11-1 : Glissements du « matériel » des bordures :  

     

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    Fig. 35 : Localisation des zones orientales les plus affectées par des glissements.

     

    L’excentration de l’impact contre la bordure sud-est de la dépression I1 a provoqué une projection des éjectas en éventail vers le nord-ouest. On trouve en effet des coteaux alignés en lanières parallèles disposés selon cette direction, ces éjectas étant supposés glacés, subliquides, vaporisés, poussiéreux ou même parfois peut-être caillouteux. En effet, d’après un habitant de Malviès une météorite jaunâtre de 1.5kg expertisée comme telle à Toulouse et transmise par lettre à son inventeur, aurait été trouvée en 2000 à Laure M. dans une vigne, par un dénommé M. G... désormais injoignable pour raison de santé. Ces éjectas sont responsables d’un relief d’abord plat puis mamelonné devenant de plus en plus chaotique à l’intérieur de C2 et manifestement sculptés par des fluides. Seuls les versants pentus sont par principe favorables au déclenchement spontané de glissements surtout dans des conditions hydrogéologiques extrêmement sévères comme ici. De tels versants se trouvent surtout au sud sous le canal et au nord-est sous C2, ligne coïncidant avec le rebord de la terrasse de la Serre. Il faut noter qu’ils sont coiffés d’après la carte géologique de Lézignan, par deux terrasses discernables grâce à une différence de niveau de 35 à 40 m:

     

    -- Fw2 présumée mindélienne par sa désignation,

    -- et des lambeaux de Fv présumés quant à eux günziens pour la même raison. Il convient de noter que des terrasses aussi anciennes sont rares surtout en bordure de ruisseaux secondaires.

     

    11-2 : Glissement principal du nord-est du cirque :

     

    Ce glissement est dominé par une terrasse appelée plus au nord plateau de la Serre.

     

    La hauteur affectée est un peu inférieure à 100 m au-dessus des vestiges des étangs mais leur linéaire cumulé entre le canal du Midi au sud et le lieu-dit Prat-Majou au nord approche les 15 kms d’un seul tenant ou presque. C’est probablement le glissement molassique le plus étrange et le plus long d’Occitanie.

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    Fig. 36 : Profil axé sur la butte 192 NG, coiffée de la terrasse Fv, point culminant sur C2 de la longue zone glissée du nord-est sous la terrasse de la Serre.

     

     

    Ce profil est intéressant car il présente à lui seul la géologie et la morphologie de toute la partie nord-est du versant. Ce dernier est coiffé par des terrasses anciennes à galets et surtout à blocs toujours siliceux plus ou moins émoussés et roulés, emportés sur la pente ouest d’où ils convergeaient par un long glacis vers le lac primitif. De haut en bas du profil on trouve ainsi, après avoir noté que la butte 192 redescend très vite vers le nord-est vers C1:

     

    - de 192 à 150 NGF environ, l’escarpement sommital éocène, coiffé de blocs et galets 0/300 mm sur 3m en moyenne,

     

    -de 150 à 110, la partie concave classique du glissement comblée d’éboulis,

     

    -de 110 à 80, le bourrelet convexe terminal partiellement enterré sous les alluvions-colluvions de la sédimentation glaciaire et post-glaciaire ne permettant donc pas ici de donner l’altitude maximale atteinte par l’eau du lac du cratère.

     

    L’article "Glissements fossiles" (cf. le bandeau en tête d'article) donne 4 principes acquis par expérience professionnelle et vérifiés par de très nombreux sondages permettant de détecter en plan et surtout en coupe l’enveloppe des éboulis en profondeur seule possibilité d’évaluer l’épaisseur d’un glissement. Ils ont été utilisés dans l'article.

     

    Remarque importante :

    Ce glissement est interrompu en quelques points par des promontoires avancés ayant partiellement résisté au « déluge » des co-auteurs. L’un des plus intéressants semble le suivant :

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    Fig. 37 : promontoire des Tessonnières au nord-est du plan amorçant les vestiges de la crête de St-Roch-St Frichoux et dont les arrondis semblent épouser les deux limites d’impacts à l’origine de I1 et I2.

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    Fig. 38 : Autres points avancés de Mourel du Geiss et du plateau de Fabas. Le premier est séparé de la terrasse de la Serre par une dépression formant col probablement creusée par les eaux éjectées venues de I1-2.

     

    a) La terrasse Fw2 disparaît de façon énigmatique et brutale à son extrémité nord où elle se termine par un talus incliné à 25° soudainement bourré de blocs arrondis, émoussés ou anguleux de grande dimension (jusqu’à 600 mm et plus) déversés en vrac sur la pente sous forme de pierriers.

     

    Ces cailloux sont très éloignés de ceux de la photo 29 situés beaucoup plus à l’aval, non par leur nature mais par leur granulométrie. La provenance de ces éléments est mystérieuse en raison non de leur nature pétrographique homogène sur des kilomètres et ce, malgré la diversité des roches de la Montagne Noire d’où logiquement ils devraient provenir d’après la pente dirigée régulièrement vers l’Aude. De plus en amont, au-delà de la coupure, aucun torrent ne semble suffisamment important pour être tenu responsable d’une telle quantité de matériaux. L’hypothèse d’éjectas, peu pulvérisés par leur chute, formulée dans les commentaires de la fig.29, semblerait confirmée ici.

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    Fig. 39-1 : profil et situation du glissement principal au droit de la coupure nord brutale de la terrasse de la Serre.

     

    Commentaires : à droite du point haut (180.5 NGF), début d’une pente doucement inclinée comme une terrasse classique jusqu’à l’Aude. Sous cette cote à gauche, versant abrupt (mais attention : échelle dilatée) jusqu’à la cote 165 pavée de coulées de gros blocs émoussés ou arrondis 100% siliceux (0/>600mm). Sous 165, pentes plus douces glissées marquant aussi la fin nord du glissement de 15 kms
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    Fig. 39.2 : coupe perpendiculaire à la précédente illustrant aussi la brusque interruption nord de la terrasse de la Serre selon la ligne de plus grande pente et le report des cailloux au nord-est sous Argères.

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    Fig. 40 : Exemple de pierrier terminal de la terrasse de la Serre. Galets et blocs équarris ou plus ou moins roulés de grande taille.

     

    Remarque : curieusement le bombement de la terrasse cède la place instantanément après sa rupture de pente à un thalweg en forme de cuvette évasée (tête d’un ruisseau) montant jusqu’à Argères. Tout se passe comme si la terrasse avait été « soufflée » et surcreusée par un fluide tel que de l’eau mêlée de glace.

     

    En revanche, à droite et perpendiculairement, s’amorce vers le N-E un col puis un mamelon de surface réduite (quelques ares), coiffé de blocs encore plus gros, plus ou moins groupés ou isolés (0/800 mm).

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    Fig. 41 : exemple d’un bloc quartzeux de 800 mm (sud-est Argères ; cote >180).

     

    Il ne fait aucun doute que ce mamelon est une excroissance détachée de la terrasse principale comme le prouve le col séparatif. Déplacée vers le nord-est à 90° de celle-ci, il n’est guère pensable que le torrent responsable de ce dépôt ait pu obliquer d’un tel angle en l’absence de tout obstacle géologique. Si tel était le cas, tous les abords d’Argères, d’altitudes à peu près identiques, seraient tapissés de débris alluvionnaires partout absents au profit de débris ou de dalles de grès.

     

    Au-delà, vers le nord des traces d’impacts se situent sur le prolongement de la terrasse disparue.

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    Fig. 42 : bel exemple d’impact arrondi à la croisée des chemins sous Argères. Grès sur marnes imperméables (mares) ou sur remplissage argileux würmien gorgé d’eau.

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    Fig. 43 : exemple rare d’un impact en site découvert voisin du précédent.

     

    11-3 : Glissement secondaire proche:

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    Fig. 44 : glissement complexe situé à moins d’un km au nord-ouest du précédent sans solution de continuité avec lui et sans terrasse en crête.

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    Fig. 45 : Moitié sud du glissement prise depuis le plateau en direction de la ferme Cadel. Au fond la partie droite de la crête boisée correspond à la terrasse de la Serre au-delà d’une large dépression menant à gauche vers un col routier coté 173.

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    Fig. 46.1 et 46.2 : détails des éboulis glissés de façon anarchique.

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    Fig. 47 et 48 : idem.

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    Fig. 49.1 : idem. Glissement du type « pseudo-carrière » avec couloir d’entrée et au fond grès démantelés et discontinus. En avant éboulis argileux informes.